Ile de cebu
Nouvelle île, nouveau décor, et le changement est plus qu’appréciable. Après la bouillonnante activité de l’archipel de Palawan, l’île de Cebu nous apparait comme un havre de paix. Il faut tout de même passer la frontière de la tentaculaire ville de Cebu City, qui elle n’a rien d’un havre de paix. Au vue de la circulation plus que dense nous mettrons 4 heures pour atteindre notre destination au lieu des 3h prévues.
Mais à l’arrivée quelle récompense ! L’hôtel est super, la chambre immense, la piscine magnifique et les jardins, luxuriants et merveilleusement entretenus. On respire à nouveau !
Dans un soucis d’honnêteté et pour aider ceux qui auraient l’envie de découvrir les Philippines, j’avoue que je regrette un peu mon choix de parcours. Clairement si c’était à refaire j’enlèverai une journée à El Nido et une à Coron. Parce que 3 jours pour chacune de ces villes, c’est à mon sens parfaitement suffisant. Même si on a apprécié l’effervescence qui y règne ça ne nous correspond pas vraiment et au bout de 8 jours le besoin de grand air et de sérénité est devenu vital.
Donc, Bienvenu à Moalboal, pette ville où il fait très bon vivre !
La ville tentaculaire de Cebu City
Notre petit coin de paradis !
On est devenu les rois du tuk tuk ! Les filles ne rechignent même plus à monter à l’arrière de la moto quand le manque de place se fait ressentir. Il est rigolo de constater que chaque îles a ses particularités. En terme d’infrastructure et de moyen de locomotion. D’une île à une autre les tuk tuk ne se ressemblent pas et il en va de même pour les routes et la végétation. Ici les rues sont plus larges quoi que pas forcement mieux entretenues mais dans l’ensemble c’est bien praticable. Et surtout, pour notre plus grand plaisir, fini la sècheresse de Palawan. Tout est plus verdoyant ici, les bananiers et les palmiers sont légion, les bougainvilliers sont immenses et au couleurs éclatantes, les frangipaniers sont gigantesques et leur feuilles bien grasses et gorgées de chlorophylles.
Les rivières
Nous partons aujourd’hui à la découverte des rivières de l’île de Cebu. Pour ce périple, je ne suis pas peu fière de vous annoncer que j’ai réussi à dépasser mon angoisse initiale et que j’ai enfourché un scooter pour sillonner l’île (merci à mon moniteur Cyril pour le cours particulier !). Aucune catastrophe à l’horizon ! J’ai réussi l’exploit de ne tuer ni ma fille ni moi :), ni personne d’ailleurs !
Les débuts sont un peu stressants et on ne dépasse pas les 40km/h mais petit à petit je prends en assurance. On apprend la valeur du klaxon qui est vital par ici, l’absence de priorité a droite qui complique un peu le passage des carrefours, la loi bien encrée dans les esprits de celle du plus fort et surtout le slalome d’obstacles ! Comprenez, le camion à la priorité sur la voiture, qui devance le tuk-tuk et le scooter, qui eux mêmes s’imposent fasse au piétons et aux chiens. En gros c’est tout à l’envers de nous !
Au final, plus de 120km dans la journée et si le réseau routier n’a pas eu raison de notre motivation, la selle du scooter quant à elle, a complètement atrophiée nos postérieurs !
Kawasan Falls
La plus connue des cascades, elle n’est pourtant pas la plus jolie. Bien que le bleu laiteux de l’eau ne soit pas sans nous rappeler le « Rio celeste » du Costa Rica et qu’il soit du plus bel effet dans cet écrin de verdure.
Il est possible d’effectuer le réseau des cascades en canyoning mais ni Luna ni moi ne nous sentons d’y faire face. Les copains se souviendront de notre dernière expérience qui a été pour moi un vrai calvaire et je ne préfère pas renouveler l’expérience, au grand désarroi de Thaïs qui se faisait une joie.
On se contentera donc d’accéder à la première cascade et d’y faire une petite trempette armé du fameux « jacket », avant de reprendre la route.
Aguinid Waterfalls
Clairement notre préféré !
Impossible ici d’échapper au canyoning mais on nous le certifie c’est « easy » ! Luna panique quand on nous enfile les casques, moi je tente de la rassurer mais je la ramène pas trop et Thaïs jubile.
On attaque le parcours par la partie supérieure car le manque d’eau rend les 3 dernières cascades impraticables c’est donc à bord de notre petit camion playmobile qu’on attaque la visite.
On aura encore droit à nos « magnifiques » photos de clowns ! Jamais tout voyage confondu nous n’aurons autant été pris en photo. Mais comme je ne vous cache rien, j’étale sous vos yeux rieurs (je n’en doute pas) ces magnifiques ; et ridicules ; clichés.
J’ai quand même du mal à comprendre comment dans un pays où la sécurité routière est inexistante, il est possible de faire à ce point une fixette sur les « jacket » ! Et vous verrez que chaque cascade possède son propre code couleur 🙂 ça a au moins le mérite de faire varier les photos 🙂 🙂 🙂
Son bleu est époustouflant et l’enchainement de bassins vraiment magnifique
Malheuresuement très vite nous arrivons au premier obstacle ! Descendre un gros bloc de pierre d’apparence très lisse à mains nues sans aucune sécurité. Forcément je panique un peu et je me dis que ça commence très mal pour moi et Luna. En même temps, quand on nous a annoncé qu’il fallait 3 guides pour un groupe de 4 personnes ça aurait du me mettre la puce à l’oreille. Bon, pour le commun des mortels c’est sans doute de la gneugnotte mais pour moi c’est déjà la galère. je suis en mode « jambes flageolantes et envie de frapper le guide. »
Et puis arrive le moment tant redouté ! Le grand saut ! 7 mètres de vide absolument infranchissable pour 2 d’entre nous. Inutile que je donne des noms vous aurez deviné 🙂 Par contre, Thaïs nous sidère tous et se jette sans chichi dans le bassin en contre bas. Alors ça parait pas; mais 7 mètres vue d’en haut et bien … c’est haut ! Pour les 2 restantes une descente en rappel, cette fois aidé d’une corde nous permettra de rejoindre le groupe.
Dao Waterfalls
Elle pourrait être absolument grandiose si seulement il y avait un peu plus d’eau !
Pour y arriver on longe la rivière et les méandres minéraux creusés dans la roche par le passage de l’eau. Toujours ce bleu laiteux et fluorescent qui ravi l’œil, mais le niveau est vraiment bas et à plusieurs reprises presque à sec.
Le code couleur vestimentaire, ici, est plus fun. Rose et vert ! Ca change du rouge et du orange ! Ah! Ah!
Quand on arrive enfin à la cascade, elle en jette vraiment mais là encore le débit est un peu frustrant.
Alors je vous explique le « enfin » de ma phrase précédente. Ici, nous avons droit à 2 guides et l’un d’entre eux, comment vous l’expliquer ? Et bien il est tout simplement loufoque et un véritable moulin à parole. Cette très chère Alexa, anciennement Alexis ! Nous aura saoulé de parole durant 1 heure. Trois d’entre nous s’en débarrasse facilement en lui expliquant que nous ne parlons pas anglais et on lui refourgue sans gène aucune, une Luna excédée et ivre de discussion saugrenue ! Imaginez vous parler pendant une heure de bague d’orthodontie et de tout un tas d’autres choses absolument improbables jusqu’à la question fatidique, que même nous autres, pauvres petits français absolument pas bilingues nous comprenons : » Tu penses que je suis une fille ou un garçon ? » Grand moment de silence, et réponse pas du tout hypocrite : « une fille bien sûr ! » S’en suivra une discussion passionnante sur le changement de sexe. Même si nous n’avons rien contre j’avoue que ça nous parait un peu trop personnel pour les bon français puritains que nous sommes et surtout pas le genre de discussion qu’on s’attend à avoir avec un inconnu au détour d’un cours d’eau 🙂
Cependant, on comprends rapidement qu’aux philippines, le sujet n’à rien de tabou et surtout que la pratique est très courante. Bizarrement si les garçons/filles sont très répandus et souvent dès un très jeune âge nous n’avons pas croisé la réciproque.
C’est la fin de notre découverte des rivières et l’heure d’avaler les 60 kilomètres qui nous séparent de notre hôtel.
En soirée nous irons nous balader dans Moalboal, où règne la douceur de vivre. On s’achète quelques pop corn, des « wafell » en bâtonnet (c’est clairement de la pâte à gaufre) et on se pose pour assister à un petit match de volley féminin.
Au philippines, l’insertion est vraiment facile. Tout le monde vous sourit, vous accueille aimablement, du coup l’immersion est naturelle et sans gêne ! Et que dire de la sécurité ! On est peut-être à côté de nos pompes mais franchement jamais on à craint ni pour notre sécurité, ni pour nos affaires.
Quelques mots tout de même sur le sport national ! Le combat de coqs. Bon, on a pas réussi encore à y assister mais on se décourage pas. Même si c’est le genre de pratique que j’exècre, et bien c’est tout a fait comparable à mon sens à la corrida (je sens que je vais me faire des ennemis mais tant pis !) et il est vrai qu’on est curieux de s’imprégner de l’ambiance qu’il doit régner dans l’arène. Les combats sont à priori le dimanche alors on note ça dans notre « to do list »
La photo ci-dessus montre un champs de … coqs attachés à leur perchoir. C’est vraiment désolant mais qui sommes nous pour juger des pratiques de chaque pays !
Snorkeling
Sardine Run
C’est la raison principale de notre venue à Moalboal. Pouvoir nager dans ces gigantesques bancs de sardines. Nous y serons au pied levé à 7h30 tapante et malgré cela, déjà une autre espèce d’animal peuple les fonds marins. Le touriste asiatique à jacket ! On ne connait pas l’espèce exacte mais ça vaut clairement le détour 🙂 On est vraiment très vilain mais quelle tranche de rire. Il faut les voir agglutinés les uns sur les autres, tous regroupés autour d’une pauvre tortue (voilà la note du psy de cette malheureuse bestiole en fin de journée !), tractés par leur guide grâce à une corde ou une bouée de sauvetage (en plus du jacket je précise), tentant tant bien que mal et surtout très mal de survivre dans ce milieu hostile qu’est la mer. Clairement la majorité d’entre eux n’a jamais vu la grande bleue et s’est encore moins immergée dedans. Les voir essayer de respirer dans leur tuba vaut son pesant d’or mais le best of the best c’est quand le guide essaye de les faire aller sous l’eau. Ils leur appui fort sur le dos pour les immerger, laissant seulement leur popotins à la surface, et quand ces pauvres malheureux ressortent la tête de l’eau, toute la détresse du monde est perceptible sur leur visage cramoisi et essoufflé. Bon, ça rend mieux en image qu’en quelques mots mais je n’ai pas poussé le vice jusque là ! Surtout que pour précision on a de l’eau jusqu’à la taille 🙂 🙂 🙂
On sera tous d’accord pour dire que c’est vraiment impressionnant. C’est même hypnotisant de plonger au milieu, les voir se séparer et se regrouper dans une parfaite synchronicité. A tel point que je perdrai un temps le reste de la famille. Heureusement François veille sur les filles 🙂
Malheureusement la visibilité n’est pas terrible et ça ne rend pas exceptionnel en photo mais vous avez au moins un aperçu de la masse de sardines qui grouille 20 000 lieues sous les mers !
Turtle Bay
Après 2 jours dans notre super hôtel, nous changeons de décor, pour une nuit dans un guesthouse. Sans prétention aucune, mais avec un petit bar face à la mer et au coucher du soleil et surtout, selon les dires, face à une plage ;uniquement accessible depuis les petits hôtels qui la borde ; regorgeant de tortues.
Des fois la réalité dépasse la fiction ! Parce qu’en quelques heures nous croiserons la route de 4 d’entres elles qui nous ferons même l’honneur de ne pas fuir notre présence.
Bien qu’on en ait déjà vue à plusieurs reprises, c’est comme les dauphins on ne s’en lasse jamais. Et puis on ne les aura que pour nous, sans agitation et sans stress. On les regarde manger, on les suis un temps quand elles s’enfoncent dans les profondeurs du grand large pour mieux les apercevoir quand elles reviennent d’elles mêmes jusqu’à nous, déambulant paisiblement sous l’objectif de la go pro. A tel point que c’est presque à nous de nous écarter ! C’est sans doute parce qu’ici personne ne les pourchasse et ne les étouffe de leur présence, mais c’est la première fois qu’elles sont à ce point sereines malgré notre proximité.
Après cette très belle journée, une bonne bière face au coucher de soleil sur la baie.
Le soir nous retournerons déambuler dans le centre du village où il fait toujours aussi bon vivre. C’est animé mais pas surpeuplé, c’est vivant mais serein. Un vrai régal.
On atterri sur une sorte de place des jeux où les plus courageux tentent leur chance aux jeux d’argent. Celui-là, c’est une sorte de roulette qui parait pourtant assez favorable au joueur en comparaison de la notre puisque 9 cartes différentes sont sur la table et 3 balles de ping-pong sont jetées dans l’entonnoir. Et pourtant on a pas vu beaucoup de gagnant. On a carrément vu un bon gros perdant (touriste chinois/japonnais ?) qui s’est acharné à coup de 2000 pesos (+ de 30€ la mise) pour le plus grand bonheur de la foule et du tenancier.
Et voilà, c’est déjà la fin de notre aventure sur l’île de Cebu. Demain réveille 5h30 direction l’île de Siargao. Bisous, bisous la famille